Une laborieuse entreprise
Mise en scène Véronique Widock
Texte Hanokh Levin
Avec Geneviève de Kermabon
Yves Ferry
Jean-Marie Perez
Lumières Maurice Fouihé
Scénographie Charlotte Villermet
Costumes Myriam Drosne
Travail chorégraphique Sylvie Cavé
Production Les Héliades
Coproduction La Fabrique – Scène conventionnée de la Ville de Guéret
Création soutenue par Le Studio d’Asnières, la Spedidam,
Ecam – Théâtre du Kremlin Bicêtre,
Les Noctambules – Les Arènes de Nanterre, Le Bathyscaphe, Conseil Régional d’Ile-de-France, Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, Ville de Colombes
Après trente ans de vie commune, poussé par un incontournable désir de vie et de liberté, Yona décide de quitter Léviva. Entre fabulations et vérités s’ouvre une folle traversée de la nuit. Règlements de comptes, déchirements, tentatives de retrouvailles… La mise en scène aux accents circassiens étire les possibles de cette comédie grinçante, miroir de nos rêves et de nos désillusions. Le couple est-il une figure vouée à la disparition ?
La pièce explore notre humanité et fouille notre rapport à l’autre. L’écriture ironique de Levin creuse les interrogations qui nous lient à l’autre et constituent notre présence particulière au monde. Cohabiter, s’associer, s’exclure, s’entredévorer ? L’autre est-il le pendant bancal de nos propres faiblesses ? Le face à face insupportable qui nous renvoie à nous-mêmes? Un tyran ou un esclave autant haï que nécessaire ? Un endroit d’expérimentation ? Un lieu pratique où vider son sac ? Un rêve à jamais perdu ?
Le couple est-il un insoutenable et stimulant défi ou la marque d’une société ancienne dont les valeurs volent en éclats ? La figure du couple serait-elle à réinventer ? Quels en seraient les nouveaux contrats ?
Le lit est au centre de l’histoire, bousculé, renversé, dénudé. Les deux livrent un combat inattendu, où des brèches s’ouvrent et révèlent des gouffres de tendresses, où pour inverser la marche du temps, les corps cherchent insatiables les chemins d’un désir qui les a unis et qui leur échappe, les laissant meurtris, insatisfaits, enfiévrés. Le lit, lieu du repos recherché et du désir qui nous taraude, de l’inconscient dans toutes ses contradictions. Un champ de bataille et un lieu d’abandon. Un espace où l’on rêverait que tout puisse se réécrire.