Deux enfants d’âges différents disent non. Dans Le goûter il est question d’une petite fille qui met tout en œuvre pour arracher son père à sa lecture, revendiquée comme liberté légitime. Elle veut qu’il joue avec elle, jusqu’à lui en faire malencontreusement avaler une chenille. Julie cherche son père qui fuit la relation et semble trop occupé par lui-même pour donner un vrai moment à sa fille.

Comme une contreproposition au rendez-vous père-fille manqué dans Le goûter, un moment interactif – un massage en musique – viendra se glisser entre les deux textes – et proposer un endroit d’expérimentations sensibles à partager, dans un esprit d’écoute et de respect mutuel, de partage d’émotions et de réflexions entre adultes et enfants.

Le monstre nous entraîne dans l’aventure chaotique d’un enfant qui dit “non”, à sa maman, à sa maîtresse, à ses copains, au monde. Envers et contre tous, il grandit avec ce “non”, jusqu’à ce que le regard d’une jeune fille déclenche le “oui” de l’amour. Petit homme devient rebelle pour répondre à l’image que lui renvoient ses parents.

Le maître mot de ces deux textes : “émancipation”. Le non est une proposition pour se confronter, chercher les limites, mais aussi aller interroger la vérité des adultes, débusquer les mensonges. Il est un pas posé pour choisir un autre chemin, s’affranchir des interdits, pour trouver les limites d’une liberté à construire. Le non, dans ces portraits d’enfants en construction est source de découverte, de changement, de libération, de résolution